Pourquoi devons-nous nous préserver de la Peste Porcine Africaine ?

Dr Alain PICOLLIER

L’épidémie se propage inexorablement en tâche d’huile depuis le Nord Est de l’Europe.

En 3 ans (2014-2017), 9259 foyers et cas de Peste Porcine Africaine, sur des porcs et essentiellement des sangliers, ont été déclarés en Europe, dans dix pays, dont plus de 4000 cette dernière année.

La maladie étant très contagieuse, les symptômes se propagent très rapidement à l’ensemble des porcs d’une exploitation. Chez les sangliers, une forte mortalité est souvent rapportée.

Enormément de maladies ressemblent à la Peste Porcine Africaine, seules les analyses de laboratoire permettent de poser un diagnostic de certitude.

Le virus est transmis par les espèces sensibles : porcs, sangliers, et autres suidés en Afrique comme le phacochère. C'est un virus très résistant aussi bien dans le milieu extérieur que dans les produits d'origine animale.

Il n'existe aucun vaccin disponible. Les mesures de biosécurité et d'hygiène, les quarantaines strictes et les meseures d'abattage dès le début de l'épidémie par la détection précoce des premiers cas, sont les seules mesures de lutte disponibles.

Il n'existe pas non plus de traitement disponible, c'est pourquoi les mesures de biosécurité externes et internes sont essentielles.

Si vous avez un doute sur un cas suspect, contactez votre vétérinaire, il pourra alors faire si besoin des prélèvements pour analyses.

La prévention contre la Peste Porcine Africaine est l'affaire de tous, il y a une nécessité du maintien de la vigilance et de la sensibilisation de l'ensemble des acteurs de la santé animale, y compris de la faune sauvage, ainsi que des transporteurs et du grand public compte tenu des risques de diffusion à partir des denrées alimentaires contaminées.

 

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